28 mai 2007

Préparer l'avenir du mouvement gaulliste et républicain

Nicolas Dupont-Aignan dans un récent message Internet adressé aux adhérents de Debout la République évoque l'avenir du courant gaulliste et républicain en France et le rôle que doit jouer DLR. Il justifie encore une fois le choix qu'il s'était moralement imposé pour le deuxième tour de l'élection présidentielle.


Voici ci-dessous la teneur de ce courriel:



Chers Amis, Chers Compagnons,

En adhérant à DLR vous avez exprimé votre volonté de changer la vie
politique française et de porter haut et fort l'idéal gaulliste et républicain,
sans lequel la France n'est plus la France. Les dernières semaines ont été
délicates pour notre mouvement. J'ai été empêché de me présenter à l'élection
présidentielle et ce fut une déception personnelle et politique car j'avais le
sentiment que beaucoup de nos concitoyens regardaient ma démarche avec
sympathie. D'ailleurs, nous avons reçu au lendemain de ce 16 mars fatidique bon
nombre de témoignages de soutien et d'encouragement. Au premier tour, j'ai
refusé de soutenir quiconque car aucun candidat ne portait notre idéal. Au
second tour, j'ai rendu public mon vote en faveur de Nicolas Sarkozy. Je sais
que cette position en a heurté certains autant qu'elle en a réjoui d'autres.
Mais il fallait bien choisir et, aussi bien en tant qu'élu, responsable de parti
politique et que citoyen, il était pour moi impensable d'aller à la pêche alors
qu'il était demandé aux Français de s'acquitter de leur devoir civique. Faute
morale, une telle attitude aurait été une grave erreur politique car, sous la
Vème République, refuser de se situer dans la majorité ou l'opposition c'est
être nulle part. Même fort de ses 6,8 millions de voix du premier tour, François
Bayrou risque d'en faire l'expérience au soir du 17 juin !

Dans ce contexte peu porteur, il a été particulièrement difficile de se
remettre en selle pour participer à la bataille des législatives. Heureusement,
la plupart des responsables locaux de DLR se sont mobilisés pour que nous
présentions un maximum de candidats de qualité, ce qui doit permettre à notre
mouvement de devenir demain un parti politique à part entière. Une soixantaine
de candidats porteront nos couleurs ou seront administrativement rattachés à
Debout la République.


Selon le score d'au moins cinquante d'entre eux, DLR pourrait ainsi avoir
accès au financement et à la reconnaissance publics qui sont cruciaux pour son
action et son avenir. L'objectif est aussi de renforcer notre implantation
locale, en vue des échéances électorales suivantes où j'entends bien que nous
nous investissions (municipales, cantonales, européennes). L'objectif, enfin,
est de peser de toutes nos forces sur la question européenne qui revient au
grand galop sur le devant de la scène. Car n'en doutons pas : l'élection de
Nicolas Sarkozy n'a pas tranché le question clef des rapports entre la France et
l'Europe. Nicolas Sarkozy a été élu en grande partie, les résultats électoraux
le prouvent, par les couches populaires qui ont voté Non le 29 mai 2005. En
chevauchant, reconnaissons-le, nos thèmes et nos thèses sur la Banque Centrale
Européenne et les dangers de l'Euro fort, l'indispensable rétablissement d'une
juste préférence communautaire, la nécessité de maintenir des frontières pour
maîtriser l'immigration et le refus de l'adhésion de la Turquie à l'Europe, la
promotion d'une identité nationale décomplexée, Nicolas Sarkozy a rendu espoir à
beaucoup de Français. La question centrale aujourd'hui est de mettre en
application ces orientations.


Le rôle de DLR, notre rôle à tous, est d'exprimer et de porter ces espoirs au
sein de la majorité nouvelle, de rappeler qu'aucun redressement de la France ne
sera possible sans changer en profondeur le logiciel de la construction
européenne. L'agenda européen coïncide parfaitement avec l'épreuve de vérité du
début de mandat et avec le contexte propice des élections législatives :



Lors du sommet des 21 et 22 juin, la question de l'avenir institutionnel
de l'Union Européenne sera posée sur la table. Je me battrai pour que le « mini
traité » proposé par le président de la République ne soit pas une simple
resucée de la Constitution européenne rejetée par le peuple français, dont on se
serait contenté de supprimer les symboles ostentatoires en en conservant la «
substance ».


Le 26 juin, la Commission de Bruxelles proposera l'ouverture de trois
nouveaux chapitres de négociation pour l'adhésion de la Turquie. Je me battrai
pour que Nicolas SARKOZY, conformément à l'hostilité permanente qu'il a affichée
ces dernières années face à l'intégration turque, oppose le veto de la France.


Courant juin, la Banque Centrale Européenne annoncera en toute
probabilité une hausse de ses taux d'intérêt pour lutter contre une inflation
qui n'existe plus. Je me battrai pour que le nouveau président de la République
accorde ses actes avec les dures paroles qu'il a prononcées contre l'ineptie de
cette politique monétaire à contrecourant de notre politique de l'emploi.


Enfin, l'OMC va reprendre bon train la négociation du fameux « cycle de Doha
», qui donnerait un coup de grâce sans aucune contrepartie à notre industrie
agroalimentaire. Je me battrai alors pour que le chef de l'Etat rappelle à nos
partenaires et à la Commission sa promesse faite aux Français de rétablir une
vraie préférence communautaire, seule garantie réelle d'échanges commerciaux
équitables entre l'Europe et les autres grandes régions économiques du monde.


Pour que DLR puisse peser d'un vrai poids dans ces batailles vitales pour
l'avenir de la France, je vous demande de vous mobiliser :
En
apportant votre aide et votre soutien à nos candidats d'ici au 10 juin.
En témoignant une fois de plus de votre générosité par vos dons à DLR,
dont les moyens très éprouvés sont mis au service de notre campagne
législative.Je vous demande enfin de faire preuve d'indulgence vis-à-vis de
l'équipe nationale de DLR, actuellement en sous-effectif, et totalement absorbée
par l'aide de chaque instant qu'elle fournit à nos candidats. La restructuration
de notre mouvement, des nominations nouvelles à la tête des clubs et de nos
instances départementales, seront annoncées en juillet.


Enfin, nous discuterons à tête reposée de l'année écoulée, de nos
orientations, de notre positionnement national, de nos perspectives, lors de nos
prochaines universités de rentrée qui auront lieu les 7, 8 et 9 septembre
prochains, vraisemblablement en Ile-de-France. Naturellement, je vous invite à
réserver d'ores et déjà ces dates sur votre agenda personnel.


Je compte sur votre confiance intacte et votre soutien actif !


Cordialement,


Nicolas DUPONT-AIGNAN

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