A l'occasion de son déplacement en Haute-Normandie, Nicolas Dupont-Aignan a accordé une interview au journal régional Paris-Normandie. Ceele-ci a été publiée dans les pages régionales du quotidien diffisées dans les diverses éditions locales de Seine-Maritime et de l'Eure. Vous la trouverez ci-dessous.
Nicolas Dupont-Aignan lance sa campagne pour les Européennes. Il était hier à Rouen.
Nicolas Dupont-Aignan était hier à Rouen. Entretien avec le député souverainiste et gaulliste, président de Debout La République (DLR).
Nicolas Dupont-Aignan était hier à Rouen. Entretien avec le député souverainiste et gaulliste, président de Debout La République (DLR).
Serez-vous candidat en juin prochain ?
« Oui. Je serai candidat dans ma région d'Ile-de-France et j'animerai les listes que va présenter DLR dans toute la France pour une Europe des nations radicalement différente de celle qu'on nous impose aujourd'hui. Ces listes seront dévoilées début février. Pour la région Nord-Ouest, notre tête de liste sera Thierry Grégoire, élu et président des hôteliers du Pas-de-Calais. »
Pour vous, l'enjeu des Européennes, c'est une nouvelle occasion de rappeler que les Français avaient voté non en 2005 ?
« Oui mais pas seulement. Oui parce que c'est la première occasion pour les Français de rappeler à l'UMP, au PS, aux Verts et au MoDem - qui ont trahi le vote du référendum en imposant le traité de Lisbonne - qu'ils avaient voté non en mai 2005. Nos concitoyens ne veulent pas de cette Europe là. Il faut cependant aller au-delà et proposer une alternative à l'Europe actuelle qui ne fonctionne pas. Même ceux qui ont voté tous les traités depuis quinze ans commencent à le dire. La vraie question, c'est de savoir s'il y aura des rustines sur la roue comme veulent le faire l'UMP ou le PS ou si, au contraire, on change le pneu… on change de manière radicale la manière de faire l'Europe. Avec nos listes, nous allons proposer un vrai plan B. »
Vous ne fait plus partie de la majorité présidentielle. Subissez-vous des pressions de la part de l'UMP ?
« Non. Je ne fais pas l'objet de pressions mais ce qui est sûr, c'est que tous les gens qui nous rejoignent dans toute la France et qui viennent souvent de l'UMP en subissent parfois. On essaye de nous faire taire d'une manière ou d'une autre mais nous disons des vérités partagées par des millions de Français comme le constat qu'il ne sert à rien de s'agiter dans tous les sens, tel que le fait le président de la République, pour revenir aux problèmes principaux. Je ne vois pas l'intérêt de supprimer le juge d'instruction, de mettre la main sur France Télévision, de réduire le droit d'amendement au Parlement quand les Français affrontent la plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale. »
Comment jugez-vous le plan de relance du gouvernement ?
« C'est un plan de show-biz. Il y a des mesures intéressantes mais qui ne sont absolument pas à la hauteur de l'enjeu. En gros, 1 % du produit intérieur brut quand les Etats-Unis vont être à 10 %. Si on ne prend pas des décisions beaucoup plus énergiques pour contrôler les banques, pour relancer le crédit, pour élaborer un protectionnisme européen, pour réformer l'euro, on risque d'avoir un million de chômeurs en plus dans un an et demi, avec des conséquences sociales dramatiques. »
Pensez-vous déjà à la présidentielle de 2012 ?
« Non. Ce n'est pas l'enjeu du moment. Le but, c'est de parvenir à faire entendre une voix différente dans un débat démocratique devenu totalement superficiel, dominé par un PS à bout de souffle et une UMP aux ordres. Mon objectif est de faire résonner nos idées pour que les Français aient le choix. Je ne doute pas qu'ils se détermineront en juin sur l'Europe, renvoyant dos à dos les partis politiques qui ont signé tous les traités et les extrémistes de gauche et de droite lesquels critiquent toujours et ne proposent rien. Nous avons l'am- bition de porter une autre Europe. »
Propos recueillis par Christophe Preteux
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