17 juillet 2007

Contre la République sarkozienne

Nicolas Sarkozy a rendu public lors d'un déplacement à Epinal ses intentions en matière institutionnelle. Alors qu'il avait choisi de faire ce discours là où le général de Gaulle en avait fait un sur le même thème, le président de la République a ébauché des amendements à la constitution qui l'éloignerait encore plus de l'esprit de ses concepteurs. Cela a donné l'occasion aux gaullistes de s'exprimer sur ce sujet d'importance.

Communiqué de Debout la République:
Réforme institutionnelle : un gaullisme de façade !

Le Président de la République a affirmé sa volonté de réformer en profondeur nos institutions, afin de renforcer le rôle de l’Etat, conformément à l’esprit gaulliste de la Vème République.

Le gaulliste que je suis, ne peux que s’en réjouir, pour aussitôt constater qu’il manque l’essentiel dans ces déclarations d’intention.

Tout d’abord, un Etat fort ne sert à rien si ses propres décisions lui sont dictées par d’autres, ce qui est hélas de plus en plus le cas dans le cadre de l’UE actuelle. Un Etat fort sans souveraineté n’est qu’une coquille vide que n’aurait pas acceptée le chef de la France Libre.

Ensuite, il ne faut jamais perdre de vue que l’étendue des pouvoirs présidentiels sous la Vème République est conditionnée par le contrôle direct du peuple sur le Président de la République, exercé au travers de l’élection présidentielle et du référendum.

Or, Nicolas SARKOZY demeure réticent au respect de cette pratique institutionnelle fondamentale. Il l’a dit et illustré en actes en signant une Constitution européenne bis qu’il se refuse obstinément à soumettre au référendum par peur du peuple français.

Ce gaullisme de façade ne doit pas impressionner nos concitoyens, qui risquent hélas de découvrir bientôt le décalage béant entre le marketing politique présidentiel et la politique réelle de l’Elysée.

Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la République

Communiqué de l'Union du Peuple Français, de l'Union Gaulliste, d'Initiative Gaulliste, du Rassemblement pour la France et du Cercle Jeune France:

La République gaullienne est en danger !

Ce jeudi 12 juillet, Nicolas Sarkozy s'est rendu à Epinal pour exposer les réformes qu'il compte opérer dans notre Constitution.

Rien de plus logique à ses yeux que de se rendre dans ces lieux symboliques de la Vème République pour expliquer comment il comptait faire pour se débarrasser des fondements de la République gaullienne.

Nous connaissons ses intentions, notamment sa volonté de calquer le modèle institutionnel américain qui lui est si cher.

Après avoir été dénaturée par l'application de la cohabitation et la mise en place du quinquennat, la Vème République risque donc de connaître son coup de grâce ! Soit, le titre, donc l'enveloppe, restera mais ce qui est le plus important, la vision institutionnelle du général de Gaulle, disparaîtra !

Nul gaulliste ne peut l'accepter, de Gaulle ayant donné des fondements solides et efficaces à nos institutions et pas simplement un chiffre à une République !

Que Nicolas Sarkozy souhaite changer d'institutions est son droit mais utiliser le nom du général de Gaulle pour se justifier et les réaliser n'est rien d'autre qu'une honteuse manipulation.

La rumeur qui a été lancée, notamment par LE FIGARO du 4 juillet, prétendant que de Gaulle voulait se rendre devant le parlement, a d'ailleurs fait long feu compte tenu de l'attachement avéré de De Gaulle à la séparation des pouvoirs qu'il avait placé, dès le 13 juin 1958, au coeur de la question constitutionnelle.

L'Union du Peuple Français et ses alliés, l'Union Gaulliste, Initiative Gaulliste, le Rassemblement Pour la France et le Cercle Jeune France, dénoncent ce genre d'agissements !

En tant que défenseurs de la Vème République nous ne pouvons que nous opposer à toute dérive de nos institutions et appeler les gaullistes de conviction à la plus grande vigilance !

"Le régime présidentiel à l'américaine n'est pas un régime pour la France."
Charles de Gaulle, Conseil des Ministres, 19 septembre 1962

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