25 juillet 2008

La force de l’idée française, par Nicolas Dupont-Aignan

Je viens de retrouver par hasard dans mes papiers ce texte remarquable extrait du discours pour la France de Philippe Séguin, prononcé à l’occasion du débat référendaire sur le Traité de Maastricht en 1992.

Tout y est. La force de l’idée française, sa cohérence, sa dynamique. On comprend aussi pourquoi elle gène tant. On enrage de l’inconscience de nos élites qui s’acharnent à détricoter cet idéal républicain.

Le coup, sinon fatal du moins important, est donné en ce moment par Nicolas Sarkozy. Raison essentielle pour ne céder en rien et toujours défendre cette certaine idée de la France si chère à nous tous.

« J'ai parlé de république, de valeurs républicaines. Il faut à ce sujet bien nous entendre. En France, la République n'est pas seulement un régime institutionnel. Et s'il fallait lui trouver une date de naissance, je la situerais à Valmy, le 20 septembre 1792, avec le «peuple en armes», plutôt qu'à la Convention, le lendemain, quand les députés décidèrent d'abolir la monarchie. Car la République, c'est avant tout ce système de valeurs collectives par lequel la France est ce qu'elle est aux yeux du monde. Il y a une République française comme il y eut une République romaine. Depuis l'origine, sa maxime est la même : la souveraineté du peuple, l'appel de la liberté, l'espérance de la justice. Elle est inséparable de la dignité de la personne humaine et de son émancipation, de l'Etat de droit, de l'équité et de l'égalité des chances. Elle est inséparable de la solidarité nationale, de l'ambition collective nationale, de l'esprit national, de l'indépendance nationale, Elle est inséparable de l'Etat qui, en son nom, doit arbitrer, rendre la justice, attaquer inlassablement les privilèges, combattre les féodalités, accorder la primauté aux mérites et à la vertu. C'est dire que forgée dans le même moule, la République n'est pas séparable de la nation. Et tout cela, bien sûr, ne date pas d'hier! »

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