08 octobre 2008

Triste anniversaire de la Vème République hier à l'Institut, par Nicolas Dupont-Aignan

Hier après-midi, j’ai assisté à l’Institut de France à la célébration du 50ème anniversaire de la Constitution de 1958.
Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, a prononcé un remarquable discours sur l’œuvre du général de Gaulle et de Michel Debré.

Le Président Sarkozy, en réponse, n’a fait que plaider pour sa propre réforme institutionnelle. Comme d’habitude, il a parlé de lui plutôt que de parler de la France. Sous prétexte que le général de Gaulle a modifié la Constitution en 1962, quatre ans après son instauration, Nicolas Sarkozy s’est dit autorisé à « agir ». Eloge permanent du « bougisme » - « je bouge, donc je suis » - qui passe à côté de l’essentiel : le sens de l’action.

Comme d’habitude, pour se disculper de détricoter l’œuvre du fondateur de la Vème, l’actuel Président a assimilé la fidélité au Général à une vulgaire « nostalgie » et s’est autoproclamé « moderne ».

Bref, ce fut hier du Sarkozy pur-jus. On se souvient que Charles de Gaulle a eu ce propos aussi prophétique que facétieux : « Tout le monde a été, est ou sera gaulliste. » Mais a-t-il imaginé que ses adversaires allaient à ce point se réclamer de lui pour détourner, pour mettre par terre, son principal legs ?

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