J’ai attrapé mardi soir, « au vol », la chaîne ARTE qui diffusait une série de reportages intitulée « trois crimes contre la planète ».
Je n’ai pu regarder que le premier qui portait sur le trafic de gaz CFC… Et c’était tout bonnement effrayant.
Souvenez-vous il y a 21 ans on interdisait, par traité international, la production de ces gaz car ils détruisent la couche d’ozone. Profitant d’une faille dans le traité qui autorisait les pays émergents à en produire jusqu’en 2010 pour les besoins domestiques, la Chine est devenue le premier producteur de CFC au monde et illégalement le premier exportateur avec une totale passivité des douanes chinoises.
Quant aux douanes européennes elles sont chargées de vider l’océan avec une cuillère à café, des moyens dérisoires associés à l’intégrisme du libre-échange font que ces produits rentrent illégalement en Europe sans trop de soucis. Dans le reportage, le seul trafiquant inquiété, un chef d’entreprise européen, étant frappé d’une peine de 2 ans avec sursis et d’une amende de 600000 Euros… pas très cher payé pour la destruction de la planète. Le CFC est bien moins cher à fabriquer que les produits de substitution et donc les marges sont bien plus importantes.
On parle beaucoup d’environnement, la moindre des choses serait donc d’agir pour interdire au plus tôt, en faisant pression sur la Chine, la fabrication des CFC. Plus que jamais une régulation mondiale est nécessaire et pas seulement dans le domaine financier. Ce sera, entre autres, l’un des thèmes de mon discours dimanche prochain à la mutualité.
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