20 décembre 2008

Stopper l'engrenage de la récession, par Nicolas Dupont-Aignan

Nous voilà officiellement en récession!

Après nous avoir chanté au cours de 2008 "tout va bien Madame la Marquise", le gouvernement va-t-il, enfin, face au mur des réalités ouvrir les yeux?

Depuis des mois, je n'ai pourtant, avec beaucoup d'économistes (Jean-Luc GREAU,Jacques SAPIR, Gérard LAFAY), pas cessé d'alerter sur l'urgence d'une action profonde et massive de relance. Nous étions, nous disait-on des cassandres, des pessimistes!!

La question maintenant est de savoir si nos dirigeants veulent vraiment s'en sortir?
-Le plan de relance est un trompe oeil.
-La france est muette sur l'attitude absolument scandaleuse de l'Allemagne comme de la BCE.

Dans ces conditions on peut craindre une véritable saignée en 2009, avec une flambée du chômage.

Au moment où l'Angleterre, les Etats-Unis, la Chine se lancent dans une dévaluation compétitive sans précédent de leur monaie, la zone euro s'enferme dans une politique monétaire suicidaire. En baissant ses taux d'intérêt trop peu et trop tard la BCE condamne notre tissu industriel et nos emplois.

L'Allemagne avec ses excédents commerciaux colossaux, ses finances saines et une démographie en recul peut, sans doute, le supporter. La France, de son côté, avec une population en croissance, une jeunesse peu formée, des entreprises fragiles et des déficits importants, court au chaos économique et social.

La Grèce et l'Italie paieront aussi très cher cette myopie de la BCE ou plus exactement cette gestion au bénéfice d'un seul pays, l Allemagne qui de surcroit n'entend en rien relancer son économie.

Si l'on voulait faire exploser la zone euro, on ne ferait pas mieux!

Pour sortir de cette impasse, le Président de la république, au lieu de s'agiter en tout sens, accusant à tort et à travers sa majorité ou la gauche de tous les maux, ferait mieux de réfléchir un peu et d'ordonner ses priorités:

-1- Accentuer le plan de relance français par une baisse massive des charges sur les PME.

-2- Placer clairement l'Allemagne et la BCE qui, en vérité, en ce moment ne font qu' un devant leur responsabilité.

-3- Demander d'urgence une réunion du G7 ou du G 20 pour éviter le cercle vicieux des dévaluations compétitives qui s'apparentent au protectionnisme désordonné des années 30 .

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