20 janvier 2009

Fermeté dans le cap à Debout la République pour les européennes

Dans une interview au journal Le Parisien/Aujourd'hui en France, Nicolas Dupont-Aignan a reprécisé la position de Debout la République à propos des élections européennes de juin prochain. Nous présenterons un projet alternatif à cette mauvaise construction européenne. Rien ne nous fera dévier, ni les pressions, ni le chantage comme l'a annoncer fermement Nicolas Dupont-Aignan lors du Conseil Nationel de Debout la République dimanche dernier à l'Assemblée Nationale.


"La question n’est pas d’additionner des personnes mais de s’engager sur un projet à même de vraiment changer les choses en Europe."
Le Parisien, dimanche 18 janvier 2009

Que peut-on vous souhaiter pour 2009 ?
Nicolas Dupont-Aignan : D’être la surprise du scrutin du 7 juin prochain, il y en a toujours eu une aux élections européennes.

Ces européennes seront un premier test pour votre nouveau parti. Que pouvez-vous concrètement en attendre ?
Nous serons présents dans toute la France, notre ambition étant de mettre enfin l’Europe dans le bon sens. En 2005, les Français ont voté non à la Constitution européenne mais depuis, l’UMP, le PS, le MoDem et les Verts ont fait voter par le parlement sa copie conforme qui s’appelle le traité de Lisbonne. Le 7 juin sera une occasion historique pour les Français de rappeler à l’oligarchie qui nous gouverne, gauche et droite confondues, qu’on n’a pas le droit de bafouer le suffrage universel.

Vous ne serez pas seuls sur ce créneau...
Si, car nous, gaullistes, ne sommes pas anti-européens et nous serons parmi les seuls à dire qu’il est possible de construire l’Europe de façon différente. Nous présenterons le fameux plan B, un véritable traité alternatif avec des propositions radicalement nouvelles.

Par exemple ?
Créer une Europe des coopérations à la carte car à 27 on ne peut pas tous avancer au même rythme. Nous proposons la suppression de la Commission européenne pour la remplacer par des agences thématiques, domaine par domaine.

Pourriez-vous faire une alliance avec Philippe de Villiers ?
La question n’est pas d’additionner des personnes mais de s’engager sur un projet à même de vraiment changer les choses en Europe. Or la ligne politique de Phillipe de Villiers n’est pas claire : d’un côté il critique la politique européenne de Nicolas Sarkozy, de l’autre il le soutient politiquement.

Et avec Jean-Luc Mélenchon ?
Son objectif principal semble de reconstruire la gauche mais ce n’est pas l’objet de cette élection.

L’ouverture que Nicolas Sarkozy a cherché à étendre aux villiéristes n’ira pas jusqu’à vous ?
Non. Je n’accepte pas le double langage permanent du président de la République. Il a fait campagne sur le refus de l’adhésion de la Turquie, mais pendant la présidence française, les négociations ont continué. Il parle d’Europe protectrice mais veut imposer le traité de Lisbonne qui déréglemente toujours plus. Je ne participerai pas à ce « bougisme », à cette politique du coup d’éclat permanent.

Tout est-il à jeter dans le bilan de la présidence française ?
Il y a eu de beaux discours, malheureusement on est resté dans l’apparence. Rien n’a changé sur le traité de Lisbonne et Nicolas Sarkozy se gargarise de vouloir l’imposer aux Irlandais ! Rien non plus sur le carcan de l’euro et du libre échange déloyal qui sont en train d’asphyxier nos entreprises et nos emplois. C’est pourtant l’enjeu majeur du pays.

Sarkozy n’a pas pris l’ampleur de la crise ?
Pour sortir de la crise et redresser la France il faut desserrer le corset européen et changer radicalement le fonctionnement de l’Europe. La méthode Coué peut faire croire qu’on agit, mais elle ne résout pas les problèmes : comment nos concitoyens pourraient-ils croire à la relance du crédit sans obligation contraignante pour les banques ? Je suis convaincu que la politique de show-bizz va s’effondrer et que les Français ne veulent pas du retour de la gauche. L’alternative se fera avec ceux qui ne veulent pas de cette gauche démagogique et laxiste, ni de cette droite bling-bling.

Propos recueillis par Didier Micoine

Aucun commentaire: