Nouveau rebondissement dans le feuilleton du détricotage du droit à la vie privée par l'Union Européenne. Une fois de plus, sous prétexte de «moderniser» le droit pour l'adapter aux technologies informatiques, la commission de Monsieur Barosso prend des initiatives pour le moins inédites.
Dans l'épisode précèdent, le parlement européen votait un amendement lors de la révision du paquet télécom en septembre dernier.
L'amendement en question vidait de sa substance le projet de la commission visant à surveiller les internautes pour mettre en œuvre la fameuse riposte graduée en soulignant que ce projet était notamment incompatible avec le droit existant.
Mais la commission Barosso, a de la suite dans les idées, et la réponse ne s'est pas fait attendre: Elle a désigné un groupe d'experts soit-disant indépendants pour se pencher sur la question. A bien y regarder on voit que sur ce groupe de cinq, quatre des experts sont en lien ou directement appointés par des sociétés américaines.
Ce n'est pas moi qui le dit c'est le président de la CNIL, le sénateur Axel Türk dans une proposition de résolution au sénat.
Tout se met donc insidieusement en place afin de satisfaire les lobbys à l'initiative de ce branle-bas de combat juridique qui dure depuis plus de 6 mois dans un silence médiatique total (sauf dans la presse internet).
Un peu à l'image de la directive Bolkentein mise au congélateur pendant la campagne référendaire de 2005 et votée presque en l'état après le référendum, on peu parier que ce projet sera mis entre parenthèses jusqu'en juin.
Une fois de plus la commission avance à pattes de velours et Monsieur Barosso, candidat à sa propre succession, passera sans nul doutes à l'attaque après les élections européennes (si les élections se passent bien pour lui et les Eurobéats UMP-PS-Modem-Verts).
Cela prouve bien que nous avons raison de proposer dans notre projet la suppression de la commission qui ne défend en rien l'intérêt des peuples européens.
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