28 novembre 2006

Projet 2007: propositions pour la France rurale

Il n'y a aucune raison de voir s'écrouler un pan entier de notre société sous le poids d'une mondialisation sauvage. L'Etat doit assurer l'aménagement équitable du territoire et ne doit pas attendre son salut dans une Europe où les fonds structurels encourageront encore plus le dumping social. Dans le cadre de sa candidature à la présidence de la République, Nicolas Dupon-Aignan vous propose ses solutions pour redresser le monde rural.

Lors d’un colloque organisé à l’Assemblée Nationale, animé par François GUILLAUME, ancien ministre de l’Agriculture et Député de Meurthe-et-Moselle, en présence notamment de André THEVENOT, secrétaire général adjoint de la FNSEA et de Philippe MEURS, Président national du Syndicat des Jeunes Agriculteurs, Nicolas DUPONT-AIGNAN, candidat à la présidence de la République, Député de l’Essonne et président de Debout la République, a exposé les grandes priorités de son projet pour la France en faveur du monde rural.

Il a tout d’abord dressé le constat du danger qui menace le monde rural, négligé depuis 25 ans par les partis de gouvernement, de droite comme de gauche, et livré à lui-même par la dérégulation eurolibérale.

En effet, malgré l’aspiration de plusieurs millions de Français à quitter le milieu urbain pour vivre à la campagne, nos terroirs n’ont pas la capacité aujourd’hui, faute d’une dynamique suffisante, d’assurer le développement équilibré nécessaire. Les territoires ruraux souffrent à la fois de contraintes extérieures (UE, OMC) qui dévitalisent leur tissu économique, agricole et artisanal, du recul de la quantité de terres valorisées, de pressions spéculatives sur le foncier et le bâti et d’une absence de cap clair dans les politiques publiques.

Il faut y répondre par la relance de l’agriculture, une politique globale d’équilibre des territoires et une remise en ordre de la décentralisation.

La relance de l’agriculture, car il n’y a pas de monde rural sans agriculture. Celle-ci passe par une réorientation radicale des échanges internationaux et par une nouvelle modernisation de l’agriculture française :

  • Instauration à l’OMC d’une exception agricole sur le modèle de l’exception culturelle ;
  • Révision du mauvais accord de 2003 sur la PAC, en mettant notamment fin au découplage ;
  • Constitution de PAC à l’échelle de grandes zones économiques régionales, notamment en Afrique, et révision des accords dits de Blair House qui interdisent à l’Europe une autosuffisance agricole ;
  • Développement des productions de substitution telles que les biocarburants, les biomatériaux et les biocosmétiques pour des usages non alimentaires, et aide à la reconversion des productions trop polluantes ou trop gourmandes en eau ;
  • Rééquilibrage des relations entre les producteurs et les distributeurs en mettant fin, lors d’états généraux de la distribution, à la domination scandaleuse de 5 centrales d’achat sur l’agriculture française et en développant les coopératives agricoles.

Une politique globale d’équilibre des territoires, car des zones entières de notre territoire sont tombées en déshérence. Elle implique :

  • d’encourager l’emploi en milieu rural et de rendre le logement abordable, afin de limiter les allers-retours incessants entre villes et campagnes ;
  • de maintenir les services publics de proximité et de rétablir des monopoles nationaux pour l’énergie et la Poste (pour les courriers de moins de 50g) ;
  • de déconcentrer les grands établissements publics, de Paris vers la province et, à l’intérieur de la province, des grandes métropoles vers les villes moyennes ;
  • d’assurer une couverture nationale totale pour les réseaux Internet haut débit et de téléphonie mobile ;
  • de développer les infrastructures routières et ferroviaires dans les zones de notre territoire laissées à l’abandon

Une remise en ordre de la décentralisation, car l’organisation entre l’Etat et les collectivités locales est de plus en plus kafkaïenne. Cela veut dire :

  • passer d’une intercommunalité subie à une intercommunalité choisie ;
  • créer un véritable statut de l’élu, promis depuis 25 ans et jamais mis en place ;
  • renforcer l’action de la DATAR.

Enfin, Nicolas DUPONT-AIGNAN rappelle son attachement au respect du calendrier des élections municipales en mars 2008.

Il publiera prochainement l’intégralité de ses propositions pour le monde rural.

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