04 novembre 2006

Rassemblement national autour de Nicolas Dupont-Aignan: plus de 1000 personnes présentes


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Article du Monde: "Nicolas Dupont-Aignan se vit en dernier des gaullistes"


Le gaullisme vit encore. Près d’un millier de personnes - et parmi elles un nombre non négligeable de jeunes - sont venus, mercredi 18 octobre, salle de la Mutualité à Paris, écouter leur chantre, Nicolas Dupont-Aignan. Candidat "libre" à l’élection présidentielle, le député UMP de l’Essonne, maire d’Yerres et président du mouvement Debout la République, lançait sa campagne. Campagne qu’il souhaite mener "jusqu’au bout" pour défendre la "nation", la "République", l’"autorité de l’Etat" et la "justice sociale". Reste toutefois qu’il lui manque encore 250 parrainages sur les 500 nécessaires à la validation de sa candidature à la course à l’Elysée.

"DÎNER DE CONS"

Samson Thomas/Gamma "Je suis candidat car je ne veux pas être complice de la nouvelle farce électorale qui se prépare", a lancé M. Dupont-Aignan en dénonçant "les candidats du système". Lesquels, estime-t-il, sont prêts à "voler aux Français l’élection présidentielle", après "avoir foulé aux pieds le vote souverain du peuple du 29 mai 2005" - la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne. "Le régime des partis, vous le savez bien, a fait main basse sur la République", a-t-il affirmé.

"Je ne participerai pas à ce "dîner de cons" où une petite bande de cyniques va (...) réciter l’habituel couplet inoffensif des mesures qui ne résolvent rien", s’est-il exclamé au plus grand plaisir de son auditoire. Dénonçant "le grand bal des hypocrites", il s’en est pris à la "gauche caviar" qui "n’a rien compris ni rien appris" et à la droite qui fait "preuve de double langage".

A gauche, soutient-il, "la démagogie c’est de promettre le changement tout en refusant de toucher au carcan européen qui l’interdit", "l’irresponsabilité c’est de promettre papiers, appartements, emplois à tous les candidats à l’immigration". A droite, "la promesse de 1995 de réduire la fracture sociale et la promesse de 2002 de garantir l’unité de la République se sont évanouies sitôt les élections passées". "On ravale en façade, mais on vend la France par appartements", estime M. Dupont-Aignan, qui déplore "l’OPA de Mittal sur Arcelor" et se prononce contre la "privatisation des autoroutes et de GDF".

SARKOZY... "BUSH, LE MEDEF ET BARROSO"

Nicolas Sarkozy, dont il juge l’approche économique trop "libérale", et auquel il reproche de faire le lit du "communautarisme" ne trouve pas grâce à ses yeux. "Derrière les beaux discours appelant à refonder la République, à glorifier la nation, Nicolas Sarkozy est allé à Bruxelles, prêter allégeance à M. Barroso (président de la Commission européenne) proclamant qu’il ferait voter après 2007 par le Parlement, une mini-Constitution", a-t-il lancé tandis que des "ouh !" de réprobation montaient de la salle. "Il est allé ensuite prêter allégeance aux dirigeants de Washington, promettant de rééquilibrer la politique de la France vers les USA et la Grande-Bretagne", a continué le président de Debout la République, en affirmant que son "tiercé gagnant ne sera jamais Bush, le Medef et Barroso" mais "la liberté, l’égalité, la fraternité". Une devise qu’il décline à sa façon dans un programme dont il a livré les grandes lignes.

Citant à l’envi le général de Gaulle il promet, s’il était élu, de favoriser la participation des salariés "aux résultats, au capital et aux décisions des entreprises" en allégeant l’impôt sur les sociétés pour les entreprises qui mettraient en oeuvre ces mesures et en le "durcissant" pour les autres. Il se propose d’instaurer le "référendum d’initiative populaire" et demande un référendum sur "la politique d’immigration". Partisan de "l’assimilation", M. Dupont-Aignan, qui s’oppose à "la discrimination positive" défendue par M. Sarkozy, souhaite "conditionner le droit de séjour et la naturalisation au respect des principes républicains et notamment à celui de l’égalité des sexes". En matière européenne, il réaffirme son opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Europe et prône une "réforme de la Banque centrale européenne" pour "faire de l’euro un instrument de croissance". Il n’hésite pas à demander sa disparition, et le retour au franc, si la réforme se révélait impossible.

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