05 septembre 2007

Cécilia Sarkozy, une citoyenne comme une autre, par Thomas LEFEVRE

Alors que le matraquage médiatique du sarkosysme sévit un peu partout dans les journaux, à la télé et à la radio, il existe peu dans la "presse" actuelle d'espaces de liberté, comme l'hebdo républicain Marianne ou quelques sites d'informations sur Internet. Par acquis de conscience, on regarde quand même la télévision (en évitant, cela va s'en dire les JT de TF1, on est mazos mais quand même pas à ce point là), on jette un oeil distrait sur la presse écrite (en évitant de même Le Figaro, Le Monde ou Le Point) et on écoute la radio pendant ses déplacements quotidiens.

Permettez-moi de vous livrer un bel exemple, s'il en était besoin, afin de vous montrer servilité des éditorialistes politiques à la radio. Certes, Alain Duhamel ne nous surprendra jamais en la matière. Il est vrai qu'il avait en son temps insulté notre candidat à l'élection présidentielle de 2007 sans que cela ne créât de remous, si ce n'est au sein de Debout la République. Aussi, aujourd'hui avait-il consacré son édito du matin sur RTL à "notre mère à tous": Cécilia Sarkozy.

Outre que ce texte est d'une vacuité totale, nous pouvons y lire ou y écouter ce passage sur lequel je souhaitais réagir aujourd'hui:

Qu'est-ce qu'elle ferait devant une commission d'enquête ? C'est déjà très bien qu'il y ait une commission d'enquête, c'est inhabituel, et c'est très bien qu'il y ait le secrétaire général de l'Elysée pour expliquer ce qui s'est vraiment passé en Libye, où il se trouvait effectivement lui-même. Quant à Cécilia Sarkozy, franchement, l'idée de mettre sur le grill quelqu'un qui n'était pas dans ces dossiers, qui n'a pas l'habitude de parler en public, moi je trouve cela mufle.



Cette littérature se trouve être d'une argumentation faible et d'un déplacé du plus comique effet. Ainsi pour M. Duhamel, c'est déjà un grand pas qu'une commission d'enquête sur le rôle joué par la France dans la libération des otages bulgares en Lybie. Il est vrai que notre éditorialiste n'est pas un démocrate acharné mais n'est-il pas tout simplement normal dans le cadre de notre démocratie que le Parlement dispose pleinement de son rôle de contrôle du pouvoir exécutif ? Seulement a-t-on encore le droit de contrôler les actions de Sa Majesté sans son accord ?

Deuxièmement, de quel droit Cécilia Sarkozy pourrait échapper à l'examen de ses faits et gestes par la représentation nationale alors qu'elle s'est immiscer dans le domaine de l'intérêt national ? En partant du principe qu'elle n'était pas au fait de la "technicité" du dossier comme le soulève Alain Duhamel ne peut qu'interroger sur les compétences de celle-ci en la matière. Jusqu'à quel point a-t-elle compromise l'image et les intérêts de la France en Libye et aux yeux du reste de la communauté internationale ? La moindre des choses est de pouvoir entendre ce qu'elle a à dire à ce sujet, en tant que simple citoyenne, ce qu'elle est (seulement).

Enfin, il est comique de voir un homme traiter d'autres de mufles pour vouloir interroger légitimement Cécilia Sarkozy quand lui-même en fit autant à l'égard de Ségolène Royal lors de la sortie et de la promotion de son livre sur la dernière présidentielle. Donner des leçons quand on ne donne pas l'exemple fait sourire, mais pour un donneur de leçons quotidien comme Duhamel on meurt de rire.

Mais il y a ceux aussi qui n'ont pas de motifs de rire. Je pense bien sûr à ceux qui doivent subir continuellement ces mêmes discours. Comment ne pas penser que les Français ne s'insurgeront pas dans les mois qui viennent contre ce nouvel absolutisme qui s'installe ? Pour cela, il faut dès maintenant construire l'alternative gaulliste et républicaine et soutenir le candidat vainqueur qui en 2012 annoncera fort et clair à la Nation rassemblée: "Mes chers concitoyens, La République est de retour en France".

Source: Le rôle de Cécilia Sarkozy, par Alain Duhamel (site de RTL: cliquez-ici)

Aucun commentaire: