07 septembre 2007

Rouleau compresseur, par Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas SARKOZY, on le sait, a toujours été très réticent à la privatisation de G.D.F. Il avait d’ailleurs «promis juré» que jamais la participation de l’Etat ne descendrait au-dessous de 70%.

Pourtant, l’accord a été conclu et si l’Etat garde une minorité de blocage, le groupe sera bien désormais privé.

Cette histoire montre bien combien aujourd’hui les choix sont contraints par les règles européennes.

Les commentateurs, par leur expression, font croire aux français que ces règles sont obligatoires comme si elles étaient tombées du ciel.

Une sorte de fatalité résignée envahit l’espace public signant en vérité la mort de notre démocratie. Cependant, tout le monde sait que cette libéralisation par l’Union Européenne du marché de l’énergie est une aberration économique, sociale et environnementale.

Et pourtant personne, aucun Gouvernement n’ose dire stop.

La France avait l’occasion, avec l’arrivée de Nicolas SARKOZY, de mettre en place la fusion E.D.F. / G.D.F. et d’expliquer la nécessité de maintenir un groupe public et des tarifs réglementés.

Finalement, le Gouvernement fait semblant de maintenir des tarifs réglementés alors même que la création de deux groupes concurrents à capitaux majoritairement privés (cela n’est pas encore le cas pour E.D.F. mais cela viendra quand l’Etat aura besoin d’argent frais) annonce la primauté des actionnaires et la fin, à terme, des garanties pour les consommateurs.

Espérons simplement que la promesse de garder une minorité du blocage pour l’Etat ne finira pas comme le premier engagement de 2004 !

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