18 octobre 2007

Pendant qu'on cancanne à Paris, on assassine la démocratie à Lisbonne, par Nicolas Dupont-Aignan

Cà y est. Je vais céder à la facilité ambiante et aborder l’annonce officielle de la séparation du couple présidentiel. Non, rassurez-vous, je ne commenterai pas cette affaire privée qui est devenue de fait publique, mais je veux simplement vous dire combien il est ahurissant de voir la disproportion de traitement et de commentaires entre ce divorce annoncé et l’ouverture du sommet de Lisbonne.

Si, comme c’est probable, le Traité est adopté, il va ouvrir un nouvel hiver pour le fait national en Europe et l’émergence d’un super-Etat européen oligarchique et donc antidémocratique. Espérons simplement, maintenant que la nouvelle de la séparation est connue, que les Français auront le droit d’en savoir plus sur ce Traité surréaliste qui se dit « simplifié » mais qui n’est que « compliqué ».

Pendant qu’on amuse les Français avec des histoires de cœur et de rugby, on est en train de remettre en cause leur liberté de choisir leur destin.

Libre au Président de la République de renier sa promesse de campagne en signant un Traité identique à la Constitution européenne qu’il jugeait « morte » au plus fort de la campagne électorale ! En revanche, il n’a pas le droit devant l’histoire de tromper les Français en leur faisant croire que ce Traité est un compromis entre le Oui et le Non du 29 mai 2005.
Il n’a pas le droit moralement et démocratiquement de faire adopter cette Constitution-bis par le Parlement, sans référendum.

Le moment est venu de mobiliser les Français pour mettre fin à cette nouvelle imposture ! Si vous ne l’avez déjà fait, je vous invite à signer la pétition de DLR pour un nouveau référendum et à encourager vos proches à en faire autant : plus nous serons nombreux, plus nous serons à même de contraindre le président de la République à organiser ce nécessaire référendum !

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