22 mars 2008

Comment Nicolas Sarkozy veut démanteler un peu plus la puissance française

Lors d'une présentation du nouveau sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Terrible, Nicolas Sarkozy a annoncé un certain nombre d'axes pour une réforme de notre stratégie de Défense. Si une réflexion et des adaptations sont certainement nécessaire afin d'adapter notre outil de défensif à de nouvelles circonstances, Debout la République s'oppose fermement à l'européanisation de notre dissuasion nucléaire. Dans un communiqué reproduit ci-dessous, en date d'hier, Nicolas Dupont-Aignan avance une triple faute. Il confirme les indices concordants depuis l'entrée en fonction de Nicolas Sarkozy d'aligner sa politique extérieure et de défense sur l'Union Européenne et l'Alliance atlantique.


Européanisation de la dissuasion française : un nouveau coup d’éclat au détriment de l’intérêt supérieur de la France

Le président de la République vient de resservir la vieille lune de la mise au pot commun européen de la force de frappe nucléaire française.

Une européanisation de notre dissuasion nucléaire, tout comme celle de notre droit de veto au Conseil de Sécurité des Nations Unies régulièrement préconisée par exemple au Parlement européen, serait une triple faute :

  1. Faute stratégique, car il est évident que les 27 pays de l’UE, majoritairement atlantistes ou neutres, ne peuvent s’entendre sur une doctrine d’emploi du feu nucléaire, ultime élément de la défense d’intérêts vitaux bien compris. La France risque ainsi d’aliéner sa dissuasion nucléaire, élément majeur de sa politique d’indépendance nationale, sans pour autant parvenir à bâtir aucune dissuasion nucléaire européenne, à ce jour sans objet.

  2. Faute diplomatique aussi, car la France n’obtiendra rien de significatif en contrepartie de cette européanisation paralysante de sa dissuasion, en particulier sur le terrain économique et monétaire où l’urgence d’une réorientation européenne, elle, se fait chaque jour plus pressante.

  3. Faute politique enfin, car le peuple français ne pardonnerait pas à ses dirigeants d’abandonner, au nom d’un geste européen aussi hasardeux qu’inutile, le principal élément de sa sécurité et de son indépendance.

En s’inscrivant dans la dérive supranationale au lieu de l’infléchir, la France sacrifierait pour rien son rang de puissance nucléaire, ce que n’envisage nullement son alter ego britannique. Le président SARKOZY, qui ne manque jamais une occasion de proclamer son attachement à l’héritage du général de Gaulle, commettrait en réalité une faute très lourde vis-à-vis de notre pays.

Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député non-inscrit de l’Essonne
Président de Debout la République

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