06 mai 2008

Un an de gâchis… et maintenant ?, par Nicolas Dupont-Aignan

Au terme de cette 1ère année de présidence Sarkozy, un seul mot peut tout résumer : gâchis.

Oui, un immense gâchis quand on se souvient de l’espoir qu’avait suscité Nicolas Sarkozy dans sa volonté de rompre avec la pensée unique. La déception et la colère des Français s’expliquent tout naturellement par leur sentiment, justifié, d’avoir été trompés.

Le Président n’a pas respecté ses promesses (lutte contre l’euro cher, nouveau traité européen substantiellement différent de la Constitution, politique industrielle audacieuse, relance du pouvoir d’achat) et pire, s’est engagé parfois dans des politiques à contrecourant de ses discours de campagne (renforts en Afghanistan, retour dans l’OTAN, critique de la laïcité, ouverture à la gauche caviar, etc.). Quant au style, il a davantage donné l’impression de jouer avec la fonction que de l’incarner avec la sobriété et la hauteur de vue qui conviennent.

Personne ne peut se réjouir de ce fiasco car c’est de la France qu’il s’agit.

Désormais l’enjeu est double. Eviter le pire jusqu’en 2012 et préparer l’après-Sarkozy. Dans les deux cas, il faut inlassablement présenter une offre politique alternative qui s’emploie à traiter à la racine les problèmes du pays.

  • une autre politique économique pour renforcer la compétitivité de nos entreprises, seul moyen d’éviter les délocalisations et de mieux partager les fruits de la croissance, (TVA sociale, baisse des charges sur les PME, investissement massif dans les nouvelles technologies, renforcement du pouvoir des consommateurs, développement de la participation)
  • une autre politique européenne pour desserrer le carcan qui asphyxie notre Nation (réforme de la Banque centrale européenne, nouveau libre échange plus loyal, refus clair de l’adhésion de la Turquie, multiplication des coopérations à la carte)
  • une autre politique étrangère pour restaurer l’indépendance de la France (retrait progressif d’Afghanistan, maintien de notre autonomie au sein de l’OTAN, relance d’une vraie politique de la francophonie,…)

Mais au-delà, les Français ont autant besoin d’être respectés. C’est pourquoi seul l’usage du référendum sur les sujets clés pourrait permettre de les réconcilier avec des élites qui, aujourd’hui, veulent imposer de force un modèle de société qui n’est pas le nôtre.

En cette période de doute, plus que jamais, nous devons forger un rassemblement des républicains de bonne volonté, attaché à la Nation comme à l’Etat fort et impartial qui l’incarne, conscient de la réalité de la guerre économique mondiale et résolu à réconcilier l’efficacité du marché avec la justice sociale, porteur enfin d’une autre vision de l’Europe et du Monde.

Ce rassemblement républicain doit, dès les prochaines élections européennes de juin 2009, convaincre les Français qu’une autre politique est possible.

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