21 octobre 2007

Une union des souverainistes : sur quelles bases ?

Marianne2.fr a consacré un article à la manifestation du vendredi 19 octobre dernier à Paris organisé par le journal L'Indépendance et le député européen Paul-Marie Coûteaux et que nous publions également sur DLR 76. Cet article pose la question de l'union des forces souverainistes, mais dans la tête de chacun reste l'échec du RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Par ailleurs, nous vous invitons à aller visionner la vidéo qui est également consacrée à cette manifestation.


Tentative d'union chez les souverainistes

Réunis vendredi 19 octobre pour manifester contre le «mini-Traité» de Nicolas Sarkozy, les souverainistes de toutes tendances ont lâché des ânes, représentant les Français du «non» tel que les percevrait le président de la République.

La manifestation du vendredi 19 octobre n'était-elle que le début d'un rassemblement de la droite du non ? C'est en tout cas clairement l'ambition de Paul-Marie Coûteaux, l'eurodéputé et organisateur. Cet ancien proche de Philippe de Villiers est parvenu à réunir pour son événement des têtes venus de tous horizons : bonapartistes, FN, villiéristes, etc. Sauf celle qui, selon lui, serait la plus à même d'incarner le mouvement : Nicolas Dupont-Aignan.

Ce dernier, très dynamique malgré son isolement suite aux résultats de son parti Debout la République aux dernières législatives, approuve totalement l'initiative de Coûteaux et est déjà vu par certains comme le pragmatique d'un tel parti, qui viendrait en complément du théoricien. « Je voudrais passer du combat intellectuel au combat politique », insistait le maire de Yerres lors de la préparation du rassemblement de vendredi. Cet ancien UMP mise sur la durée pour asseoir sa formation : recruter une nouvelle génération, la faire élire et l'aider à s'installer. « Notre mouvement n'est peut-être rien aujourd'hui, mais il peut exister dans 5 ou 10 ans. », développait-il. Inquiet de l'usage des municipales comme « écran de fumée » pour faire passer le « mini-Traité », il a imaginé un système de pétition noniste a envoyer par les administrés à leur député-maire pour mettre la pression sur le scrutin.

Mais si Nicolas Dupont-Aignan séduit de nombreux nonistes, principalement dans les camps gaullistes, bonapartistes et villiéristes, il ne convainc guère les fidèles de Jean-Marie Le Pen qui ne voient en lui qu'un cadre de l'UMP venu ramasser les fruits du « non » au référendum. Le député ne les apprécie pas non plus, ce qui expliquait certainement son absence vendredi mais qui fait aussi le malheur de Paul-Marie Coûteaux qui rêverait de fonder un mouvement allant, idéalement, de la droite de l'UMP (Myard, Lucas, etc.) au Front national. Même s'il affirme qu'Henri Guaino, avec qui il avait travaillé, a tenté de l'approcher à de nombreuses reprises depuis sa prise de fonction, l'eurodéputé n'a de projet que l'union des nonistes de droite. Privé d'un Philippe Seguin à mettre sur l'affiche, il devra délimiter sa formation pour avoir Nicolas Dupont-Aignan ou trouver une autre tête plus rassembleuse. Une décision qu'il devra prendre vite s'il veut exister dans un débat sur la nouvelle mouture de la constitution que Nicolas Sarkozy espère bien réussir à étouffer l'œuf.

Samedi 20 Octobre 2007 - 21:23
Sylvain Lapoix

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